Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l'Estuaire de la Gironde
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Indicateurs des changements globaux : un grand déficit d'eau douce pour l'Estuaire en 2017




La base de données des 18 indicateurs des changements globaux sur l’estuaire de la Gironde, pilotée par le SMIDDEST dans le cadre du SAGE Estuaire, vient d’être actualisée.    
Destinés à orienter les décisions des instances de gestion de l’eau, ces indicateurs des changements globaux mis à jour sont consultables en ligne (lien ici).
                                                         
L’outil créé par le bureau d’études Eaucea en 2016, co-financé par l’agence de l’eau Adour-Garonne et le Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine, a pour objectif de rendre accessible à des non spécialistes l’évolution des paramètres locaux. Sa seconde actualisation vient d’être réalisée.

 

 
 











(c) Asa Photos


Manque en eau douce

2017 est une année déficitaire en pluviométrie, de manière continue à partir du printemps, qui fait suite à une deuxième partie d’année 2016 (été et automne) également très déficitaire. Conséquence : 2017 a donné lieu à un étiage très précoce (à partir de début juin) et plus long (jusque la fin d’automne).

L’élément le plus marquant de l’année 2017 est donc celui du déficit en eau douce de l’estuaire : -12 milliards de m3, soit -40% par rapport à la moyenne des années 1971-2000 (contre -20 % en moyenne annuelle depuis 2000). Le constat est identique sur les petits cours d’eau du territoire du SAGE : la Jalle de Ludon présente en 2017 le second déficit hydrologique jamais enregistré depuis 1971.

Ces déficits d’eau douce impactent la qualité de l’eau et le bon fonctionnement des écosystèmes, phénomènes par ailleurs accentués par la température de l’air élevée précocement dans l’année (mois de juin).


Bouchon vaseux plus dense et étendu

L’estuaire fluvial est particulièrement fragile en étiage lorsque le bouchon vaseux s’y installe. Lorsque les débits sont durablement faibles, cette présence est prolongée et l’étendue du bouchon augmente. La turbidité atteint des concentrations très élevées, problématiques pour les poissons, et aggravant la diminution de l’oxygène dissous liée à l’augmentation de la température et à l’impact des rejets urbains.


En 2017, la concentration moyenne journalière en oxygène dissous à Bordeaux a été inférieure à 5mg/l près de 40 jours. L’objectif du SAGE Estuaire d’un maximum de 9 jours sous ce seuil n’a donc pas été respecté.