Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l'Estuaire de la Gironde
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Questions fréquentes

Que signifie le terme "crue centennale" ou période de retour de 100 ans ? Peut-on avoir des crues à répétition ?

La période de retour caractérise un débit (ou une hauteur d’eau) de crue sortant de la moyenne : c’est le temps statistique séparant deux crues consécutives dont le débit de pointe excède le débit considéré.
Par exemple, si l'on dit que le débit de 700 m3/s est un débit de période de retour 10 ans (ou décennale) pour une rivière considérée, c'est que cette crue s'est produite statistiquement à la fréquence d'une fois tous les dix ans. Une pluie de période de retour 20 ans peut cependant arriver plusieurs fois dans une même année (exemples : Paris, été 2000, été 2001 et été 2002).

Avec la perspective du changement climatique et donc de l’augmentation de la fréquence d’évènements importants, ne peut on pas considérer que les débits seuils caractérisant les périodes de retour sont biaisés ?

Pour confirmer cette hypothèse, il faut attendre d’avoir une longue chronique des débits (plusieurs années) pour espérer observer un changement dans les fréquences d’occurrences.

Une inondation d'une intensité équivalente à celle de 1999 pourrait-elle se reproduire ?

Oui, cependant la probabilité que cela arrive est très faible. La période de retour de cette tempête est estimée à plus de 200 ans. Cela signifie que chaque année il y’a moins 1 chance sur 200 qu’un tel événement se produise.

Les digues ne sont-elles pas là pour nous protéger ?

Oui, elles ont été conçues pour cela, cependant, il n’est pas possible de garantir de l’absence totale de risque de rupture de digues en cas de crue exceptionnellement forte : « le risque zéro n’existe pas ». En effet, il faut bien comprendre que le dimensionnement des digues est calculé pour se protéger d’un évènement donné (centennal, exceptionnel…). Si l’évènement a une période de retour supérieure à celle utilisée pour le dimensionnement des ouvrages de protection, alors les niveaux d’eau seront supérieurs à la hauteur de la digue.

La rupture d'une digue, en libérant brusquement une très forte quantité d'eau, entraîne un courant très violent beaucoup plus destructeur que la montée progressive de l’eau en cas de crue exceptionnelle. Ainsi, les personnes habitant dans la zone censée être protégée par la digue peuvent se trouver surprises comme ce fut le cas sur le littoral atlantique pour la tempête Xynthia.

Est-ce vrai que les crues estuariennes ne peuvent survenir qu'en automne et au printemps ?

Non, pour reprendre la définition citée plus haut, une crue est le débordement du cours d’eau dans son lit majeur. Ce débordement se produit lorsque la capacité d’écoulement dans le lit mineur est inférieure au débit engendré par l’évènement. Ainsi il suffit d’avoir un épisode pluvieux intense associé à un fort coefficient de marée et/ou un vent important pour générer une crue et cela peu importe la saison.